Service compris, La ville s’incarne d’elle-même. Elle insuffle des possibilités d’être, inspire des trajectoires guidées par l’émanation de ses symboles, la mémoire de ses rues. Chacune d’elle illustre une manière d’habiter l’atmosphère, de circuler, de consommer. Une matière vive. Dans les murs, les enseignes, les intérieurs. Dans les visages familiers, les figures de quartier. Elle érige un cadre, instaure des habitudes. Un ancrage dans le brouhaha. Fonder sa place dans l’anonymat. La promesse est vaste. Elle n’en demeure pas moins simpliste. Derrière la façade s’imbriquent des métiers qui, de jour comme de nuit, perpétuent l’imaginaire, lui donnent corps et le renouvellent.
Pris à Paris, Beyrouth, Rio, Mexico, Stockholm, ces clichés opèrent une inversion. Le paysage urbain prend figure humaine. Il situe le geste avant l’imaginaire, la présence avant l’architecture. Il invoque les métiers, les silhouettes, les outils qui façonnent les croisements au quotidien.